Suzanne Dracius dans l’article de TV5 Monde Terriennes "Ecrire, disent-elles." Par Isabelle Soler

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 Suzanne Dracius dans l’article de TV5 Monde - Terriennes "Ecrire, disent-elles."

« La situation fait bondir le "Parlement des écrivaines francophones". Suzanne Dracius, poète et écrivaine martiniquaise, a été choisie par ses pair.e.s pour les représenter aux Etats Généraux du livre en langue française pendant ces quatre jours. Voulus par le ministère français de la culture, ces Etats Généraux se veulent un laboratoire autour de la langue française dans la création littéraire.

En ce dernier jour du salon, un aréopage (majoritairement masculin) est réuni autour d’une thématique un brin rébarbative : "Diffusion et alternatives au transport du livre". Discussion policée, orchestrée par Sylvie Marcé, modératrice, quand soudain, une main s’empare du micro pour poser une question qui jette un froid : « Que pensent faire les Etats Généraux pour réduire les discriminations entre femmes et hommes ? Les écrivaines manquent de visibilité face à leurs homologues masculins. Quelles mesures concrètes proposez-vous ? » Un ange passe… Une réponse claire se fait toujours attendre.

Les Etats Généraux devront, à l’horizon 2020, formuler des propositions pour améliorer l’accès à la création en français, favoriser les échanges de tous les professionnels francophones et intégrer la donnée du numérique. Parité comprise ? Suzanne Dracius, numéro 6 dans le top 10 des écrivains martiniquais, compte bien se battre pour : "Le Parlement des écrivaines francophones a été créé récemment, en septembre 2018, à l’initiative de la tunisienne Fawzia Zouari. Il a une marraine de poids, l’Organisation internationale de la francophonie. Mais si son manifeste « Liberté, égalité, féminité » paru dans le Monde le 28 septembre 2018 a été un joli coup médiatique, nous sommes obligés d’admettre que nous avons enregistré peu d’avancées. Nos pistes de travail : l’éducation des femmes, le travail sur le corps féminin, l’environnement et les migrations. Tout cela prend du temps."

Rappelons une donnée croustillante. Le terme d’auteure, autrice ou écrivaine vient à peine d’être reconnu par l’Académie Française pour désigner des femmes qui écrivent.

Comme le dit Suzanne Dracius, tout cela prend du temps. Notamment lorsqu’il s’agit de faire entériner les changements sociétaux par les institutions. Car dans la réalité, le monde bouge, souvent secoué par les femmes, qui n’attendent plus que d’autres actent le changement. »

(Extrait de l’article de TV5 Monde - Terriennes, par Isabelle Soler)
Mise à jour 20.03.2019 à 12:44

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