Poison d’avril Écrire en mon île confinée, 16e jour de confinement, 1er avril 2020

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Poison d’avril

Poisson d’avril confiné, un poisson rose nommé Patience, pour tenter de voir la vie en rose.
« Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage » dixit La Fontaine dans « Le lion et le rat ».

Sur Facebook c’est le premier 1er avril où je ne reçois aucun Poisson d’avril. Mais que le corona ne croie pas qu’il tue l’humour !
J’écris « À vous ! » et immédiatement je fais une pêche miraculeuse de poissons d’avril plus ou moins prodigieusement rigolos contre vents et marées, contre vents et virus : « Le confinement prolongé au moins jusqu’en décembre », des poissons d’avril confinés dans une boîte de sardines, un pseudo-arrêté stipulant que « Les scientifiques n’ayant pas encore déterminé si les poissons pouvaient être porteurs du coronavirus, les blagues du premier avril, appelées « Poisson d’Avril », sont reportées à la mi-août, miaou ! », un poisson d’avril avec masque FFP2, des lapins de Pâques en chocolat avec des masques chirurgicaux, un célibataire confiné qui n’a aucun dos où accrocher son poisson d’avril et le gobe, et jusqu’à des poissons d’avril de profs en télétravail, annonçant à leurs élèves une épreuve de natation le 1er avril en pyjama sur une chaise ou demandant aux parents d’envoyer une photo de leur enfant en plein entraînement de crawl ou de brasse dans la baignoire familiale, et, bien sûr, une promotion « pour 2 bières corona achetées, une mort subite offerte ! »

Ibidem contrainte et forcée, mercredi 1er avril,
16e jour de confinement et début du couvre-feu en Martinique

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