Biobibliographie succincte de Suzanne Dracius

et mini-revue de presse
lundi 28 janvier 2019
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Née à Fort-de-France, où elle vit, Suzanne Dracius a passé son enfance en Martinique puis en région parisienne, à Sceaux. Professeur de Lettres Classiques à l’issue de ses études à la Sorbonne, elle a enseigné à Paris puis à l’Université Antilles-Guyane, à l’University of Georgia et à Ohio University (USA) en tant que visiting professor. Révélées en 1989 par L’autre qui danse, finaliste du Prix du Premier Roman (éd. Seghers - Robert Laffont), réédité en poche aux éd. du Rocher 2007, ses œuvres : roman, nouvelles (Rue Monte au ciel, Coup de Cœur Fnac, éd. Desnel, 2003), poésie (Exquise déréliction métisse, 2008, Prix Fetkann, Déictique féminitude insulaire, éd. Idem, 2014, Scripta manent, 2016), théâtre (Lumina Sophie dite Surprise, Médaille d’Honneur de Schœlcher, Desnel, 2005), publiées en Europe et aux États-Unis, traduites en plusieurs langues, sont étudiées dans de nombreuses universités.
Pour l’ensemble de son œuvre, elle reçoit en 2010 un Prix de la Société des Poètes Français et en 2019, le Prix Virgile européen francophone Léopold Sédar Senghor.
En 2018, elle coordonne l’anthologie bilingue français / italien Nourritures néohumanistes / Nutrimenti neoumanisti.
Seule femme du Top 10 Médiaphore des « 10 écrivains martiniquais qui ont marqué l’histoire de la littérature » et « contribué à faire rayonner la littérature martiniquaise dans le monde entier », n°6 parmi les « dix auteurs incontournables dans le paysage culturel martiniquais », nommée en premier, en tête des « femmes écrivains des Antilles et de la Guyane à nous offrir des textes d’une grande beauté en ayant comme préoccupation première ce qu’on pourrait appeler "le bien-écrire", comme on peut le voir chez Suzanne DRACIUS » (Montray Kréyol), « indéniablement l’une des grandes voix de la littérature des Antilles françaises » (Cultures Sud/TV5 Monde), « incontestablement l’une des voix féminines les plus importantes des Antilles » (The French Review, USA).
Se définissant par le mot créole « kalazaza » qui désigne « un métis de blanc et de noir à peau claire », elle a fait de la lutte contre toute espèce de discrimination raciale, sexuelle ou sociale, l’enjeu et la matière de son écriture : « Suzanne Dracius est à la littérature francophone ce que Rosa Parks est au mouvement des droits civiques aux États-Unis, une conteuse doublée d’une plume d’affront et à fronde » (A. Baibeche, Romanitas, Porto Rico).