« Suzanne Dracius écrivain(e), la veine de l’écrivaine n’a rien d’un écrit vain. » Texte et Photo : Serge Nefja de Moere

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« Suzanne Dracius écrivain(e), la veine de l’écrivaine n’a rien d’un écrit vain.
Texte et Photo : Serge Nefja de Moere
Suzanne Dracius, porteuse de récits et témoignages enfouis dans la mémoire du monde, s’immisce dans les dédales de l’invisible pour les rendre visibles.
Là où l’air frémit de réminiscences, elle devient virtuose d’une plume des plus affutées, tranchant les méandres du passé avec une précision chirurgicale.
Ses mots, fusant sur la feuille de papier, sont des empreintes vibrantes qui surgissent du temps tels une source généreuse et effervescente de mille vécus jamais taris, jamais éteints, juste enfouis.
L’éruption de ses visions jaillit telle un geyser, effusion effrénée de flux éthérés d’un passé tumultueux des outre-mers.
Chaque mot déversé est un seing médiumnique, reliant la psyché à l’onde lumineuse de l’humanité.
Distillant le verbe dans sa plus fine éloquence, elle décrit avec une jouissive élégance, les mirages d’antan, les images de l’instant, dévoilant des rébus d’imagerie onirique sortis des brumeuses et fugaces résurgences d’époques révolues.
Suzanne, écorchée vive, se fait chamane ou voyante à ses heures. Elle émulsionne, résonne, se passionne dans l’étreinte de l’instant, capturant les messages de l’invisible.
Dans ces interstices furtifs d’entre le cosmos et ce bas monde, il n’y a qu’un fil, si fin, si fragile.
Oui, mais Suzanne est funambule et marche, habile sur ce fil tendu entre la mémoire et l’image vivante et vibrante couchée par le mot entre les souffles du vent et les silences qui s’effacent, le trait devient trait-d’union qui transcende le temps.
Chaque page vierge qui s’offre à l’écriture devient la boule de cristal qui, à l’âme murmure.
Suzanne explore l’humanité, sa maturité, et son incroyable résilience, saisissant les flux éthérés et turbulents de l’égrégore si parlant de l’africanité ultramarine, dévoilant les stigmates du passé, transcendant vilitude et turpitude du monde.
Elle est témoin du grand émotionnel de l’humain, dans ce qu’il a de meilleur et ce qu’il a de pire, elle s’en inspire, le respire, le transpire, le soupire.
Pas un cri, pas un pleur, ni joie, ni peur, ni injure, ni sévice qui n’ait pas son prix, qui puisse être renié, occulté.
La mémoire du monde est la mémoire du tout et elle ne connait ni occultation ni mensonge.
On ne saurait rien lui soustraire et seuls les arrogants aveuglés par la griserie de leur basse ignorance peuvent penser le contraire. 
Suzanne, l’écrivaine, en a dans les veines et elle marie et manie les mots avec talent quand elle évoque le beau comme le sordide, le vil et le noble, le silence et le cri, la sueur et le sang, révélant chaque page comme une incision dans la mémoire collective.
Suzanne, dans sa visionnaire stature totémique, trace les lignes entre les blessures ouvertes et les espoirs naissants.
Elle dépeint la levée des masques des mystificateurs, tortionnaires et autres falsificateurs de l’histoire dévoilant une vérité désormais intemporelle.
Témoin debout, elle forge sur chaque page l’airain luminescent de la mémoire, résonnant avec les échos des vivants et des morts.
Au cœur de cette narration, la femme occupe une position centrale, car incarnant la place ventrale de l’humanité. Or tout ce qui se meut voit son énergie surgir du ventre.
La femme s’inscrit en résonance profonde avec l’humanité des origines, symbole de pérennité et de résilience.
La femme, par sa présence affirmée, transcende les archaïsmes et déjoue l’obscurantisme des doctrines aveugles qui ont trop longtemps occulté son rôle essentiel.
Aujourd’hui, le message est clair, il est impératif de rompre avec les anachronismes honteux qui minent notre société prétendument civilisationnelle.
Le jour où la femme retrouvera pleinement sa place, l’humanité ne craindra plus les affres de la guerre, la barbarie, ni le risque de disparaître, car la femme connaît plus que quiconque le prix de la vie, et pour cause, c’est elle qui la donne. »
Suzanne Dracius écrivain(e), la veine de l’écrivaine n’a rien d’un écrit vain.
Texte et Photo : Serge Nefja de Moere

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